mardi 15 septembre 2015

Profession religieuse chez les Dominicaines Missionnaires des Familles




               Sœur Clarisse KOPA op, une nouvelle professe dans l’Institut des Sœurs Dominicaines Missionnaires des Familles (DMF). Elle a émis sa première profession religieuse ce dimanche 13 septembre 2015, à l’église du Sanctuaire Bienheureuse Anuarite d’Isiro au cours de la messe célébrée par Son Excellence Monseigneur Julien Andavo Mbia, Evêque d’Isiro-Niangara.

        Monseigneur l’Evêque a exhorté les fidèles présents à cette cérémonie à se définir comme de vrais croyants pratiquants, épris de charité envers les nécessiteux (Cf Jc 2, 14-18), et à être de fidèles disciples du Christ.

          Il a par ailleurs rappelé la pertinence et l’importance du charisme des Sœurs Dominicaines Missionnaires des Familles : l’apostolat familial. En effet, à l’heure de nombreuses mutations culturelles que connaît le monde aujourd’hui, il est urgent, a rappelé Monseigneur l’Evêque, de sauver la famille hétérosexuelle, gisement de valeurs et base d’une société et d’une Eglise stables. Aussi, les parents et époux sont-ils appelés à prendre au sérieux leurs responsabilités dans l’accueil, la transmission et l’encadrement de toute vie humaine.
          

 
Sr Marie de l'Eucharistie, Déléguée de l'Evêque chez les DMF
Prenant la parole, la Soeur Marie de l'Eucharistie MBALIANDRO, nouvelle déléguée de l'Evêque auprès des DMF, a insisté sur la participation de toute la communauté chrétienne au précieux apostolat familial.


              Les débuts de l'Institut des Sœurs Dominicaines Missionnaires des Familles se situent en 1979.  A l’origine de cette Congrégation, quatre figures s’imposent. D’abord, deux Sœurs jumelles, Emma Abuada et Lucie Ideyi, toutes deux religieuses de la Congrégation Dominicaine Santo Domingo de Granada. Après qu’elles y aient passé une année de profession religieuse, elles ont pris l'initiative de commencer une expérience religieuse dans une nouvelle famille religieuse. Elles sont immédiatement rejointes par Béatrice Mizeledi, elle aussi de la même Congrégation. Et puis, durant la même année, soit en 1979, aux trois précitées s’adjoint Bernadette Mangboo, alors aspirante chez les Dominicaines de Santo Domingo de Granada. Après sa formation comme catéchiste à Bunia, elle commencera promptement le parcours avec les trois jeunes filles précitées. A la base de leur commune démarche, se trouve un désir et une ferme volonté de fonder un nouvel  institut  de vie consacrée.

Les quatre filles manifestent d’abord leur intention à Son Excellence Monseigneur Ambroise Uma, Evêque d’Isiro-Niangara. Celui-ci les confie à la sollicitude pastorale du Vicariat Dominicain Saint Pie V du Zaïre pour le nécessaire discernement et un accompagnement spirituel approprié. Onze ans passent durant lesquels les quatre pionnières mènent, dans l’humilité et la simplicité, une vie commune de prière et de travail tout en bénéficiant de la sollicitude pastorale des Pères dominicains.
La persévérance dont elles font preuve portera Son Excellence Monseigneur Emile Aiti, Evêque d’Isiro-Niangara à prendre, le 02 avril 1991, le décret érigeant l’Union pieuse des Filles de Saint Dominique en « Congrégation  des Filles de Saint Dominique », avec siège à Magambe. Au cœur de cette congrégation  se trouve, en germe, un don ainsi libellé dans ledit décret : «la conquête du Salut du prochain par l’annonce de l’Evangile vécu et en particulier, l’apostolat familial sous ses diverses formes ».  Les Sœurs Dominicaines « Filles de Sainte Catherine de Sienne » d’Isiro-Niangara s’occuperont désormais de la formation, en se conformant à leurs Statuts initialement approuvés par Mgr Aiti.

A ce noyau initiateur se joindront bien d’autres candidates désireuses de partager et de contribuer au rayonnement de ce don fortement ressenti par les pionnières. Les péripéties inéluctables de l’histoire inhérentes à toute institution naissante imposeront des correctifs nécessaires et détermineront des orientations décisives. Ainsi, le 30 septembre 2012, Son Excellence Monseigneur Julien Andavo Mbia, Evêque d’Isiro-Niangara prendra un autre décret épiscopal reflétant le charisme à travers le titre de la Congrégation. Celle-ci, après s’être soumise à l’Action purificatrice de l’Esprit Saint, finira par se dénommer « Dominicaines Missionnaires des Familles », DMF en sigle.
Tous ces éléments essentiels précisés sont dûment articulés dans les Constitutions des DMF. Celles-ci ont été élaborées conjointement par les DMF, avec l’appui technique de l’actuel Evêque de Lwiza, Son Excellence Monseigneur Félicien MWANAMA pendant la session d’une semaine, tenue à Isiro du 12 au 19 juillet 2013. 
Conformément à leur charisme, les DMF se donnent à l'encadrement des couples, ainsi qu'à leur préparation au mariage. Par ailleurs, elles s'occupent de la pastorale familiale sous plusieurs angles.
La pertinence de leur charisme de l'apostolat familial au sein de la société actuelle est une grâce divine! En effet, à l'heure de la mondialisation et de l'expansion vertigineuse des antivaleurs de toutes sortes par les moyens de communication sociale, à l'heure de l'expansion d'une nouvelle éthique mondiale hédoniste, anti-nataliste et partant, anti-famille-hétérogène, il est d'une grande importance que l'apostolat des familles revête une grande importance pastorale. Aussi, les DMF commencent-elles déjà à parcourir les Paroisses du Diocèse d'Isiro-Niangara pour prêcher l'évangile de la famille, de cette famille composée d'un père et d'une mère, époux et épouse, unis pour leur bien-être, et disposée à accueillir les enfants comme un don de Dieu.