mardi 22 mars 2016

Dimanche des Rameaux et journée paroissiale des jeunes à Makoro




Abbé Jean-Florent
  De toutes parts, les jeunes de la Paroisse Saint Paul de Makoro ( Doyenné Sainte Mère de Dieu) s’étaient déjà rassemblés au centre de la Paroisse depuis vendredi 18 mars mars en vue de préparer la célébration du Dimanche des Rameaux et de la Passion du Seigneur et la journée paroissiale des jeunes. La commission paroissiale des jeunes, sous la direction de son aumônier Abbé Jean-Florent Angolafale, et de son assistante, Révérende Sœur Judith, a organisé une formation aux thèmes variés au bénéfice 260 jeunes. L’abbé Jean-Florent et la Sœur Judith ont présenté l’historique des Journées Mondiales des Jeunes en insistant sur l’importance que l’Eglise accorde à la pastorale juvénile. La commission paroissiale de l’éducation chrétienne avait quant à elle donné une formation sur l’actualité des engagements baptismaux dans le vécu quotidien des jeunes. 

Après la messe du dimanche 20 mars 2016, des activités culturelles variées ont organisées ; il s’agit notamment de l’exécution des hymnes de chaque groupe de jeunes, de jeux et déclamations de poèmes, de concerts religieux, etc. Ces activités culturelles ont permis aux jeunes de la Paroisse Saint Paul de Makoro de fraterniser et de sympathiser entre eux et avec leurs encadreurs, prêtres et religieux, ou autres agents pastoraux dans l’ambiance d’une convivialité ecclésiale prophétique.











Une dépêche de l’Abbé Jean-Florent depuis Makoro

dimanche 20 mars 2016

Dimanche des Rameaux et de la Passion du Seigneur à Isiro ; journée diocésaine des jeunes





En ce Dimanche des Rameaux 2016, les jeunes du Diocèse d’Isiro-Niangara ont célébré la journée diocésaine des jeunes. 
  Face à la difficulté de se rassembler en un seul endroit étant donné la vaste superficie du Diocèse (60.000 Km²) et l’impraticabilité des voies routières,  les jeunes ont célébré cette journée par doyenné. Il sied de noter déjà que le Diocèse d’Isiro-Niangara compte 23 paroisses regroupées en trois doyennés : le Doyenné Bienheureuse Anuarite, le Doyenné Saint Jean-Marie Vianney et le Doyenné Sainte Mère de Dieu. Le Doyenné Bienheureuse Anuarite regroupe la Cathédrale Sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus d’Isiro, la Paroisse Notre Dame du Saint Rosaire/Isiro, la Paroisse Sainte Anne/Isiro, la Paroisse Notre Dame de l’Annonciation/Isiro, la Paroisse Saint Kizito/Isiro, la Paroisse Saint André Kaggwa/Isiro, la Paroisse Saints Pierre et Paul/Medje, la Paroisse Sacré-Cœur de Jésus/Neisu, et la Paroisse Saint Jean-Marie Vianney/Viadana. Quant au Doyenné Saint Jean-Marie Vianney, il comprend la Paroisse Saint Joseph Travailleur/Nangazizi, la Paroisse Sacré-Cœur de Jésus/Rungu, la Paroisse Saint Paul/Tapili, la Paroisse Sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus/Niangara, et la Paroisse Notre Dame de l’Assomption/Ndedu. 
Enfin, le Doyenné Sainte Mère de Dieu regroupe la Paroisse Saint François-Xavier/Tora, la Paroisse Saint Charles Lwanga/Gombari, la Paroisse Saint Joseph Epoux de la Vierge Marie/Mangoro, la Paroisse Sainte Mère de Dieu/Watsa, la Paroisse Sainte Barbara/Durba, la Paroisse Saint Paul/Makoro, la Paroisse Sainte Marie Médiatrice/Tadu, la Paroisse Saint Jean-Baptiste/Faradje, et la Paroisse Sainte Marie Reine/Obi. 
 
    Son Excellence Monseigneur Julien ANDAVO MBIA, Evêque d’Isiro-Niangara, se trouvant alors à Isiro, il a prié et célébré le Dimanche des Rameaux avec les jeunes du Doyenné Bienheureuse Anuarite réunis à la Paroisse Notre Dame de l’Annonciation de Tely. Au début de la procession des rameaux, Monseigneur l’Evêque a interpellé les jeunes sur les voix discordantes qui, comme celles des pharisiens interdisant aux habitants de Jésus de chanter à la louange de Jésus, tentent de dissuader les jeunes aujourd’hui à servir l’Eglise et à défendre leur foi. Monseigneur l’Evêque a par ailleurs appelé les jeunes du Diocèse d’Isiro-Niangara à bannir l’égoïsme et à imiter la générosité, la compassion, la tendresse et la miséricorde de Jésus qui, bien que souffrant, a eu la force de réconforter les femmes de Jérusalem qui se lamentaient sur Lui, à regarder tendrement Pierre après son reniement.
P. Boniface MEPO, rsv, aumônier décanal des jeunes
     Le Révérend Père Boniface Mepo, Religieux de Saint Vincent de Paul, aumônier décanal des jeunes a remercié Monseigneur l’Évêque pour sa disponibilité à célébrer cette Eucharistie, et a encouragé les aumôniers paroissiaux pour l’encadrement patient quoique pénible des jeunes.
A la fin de l’Eucharistie, Monseigneur l’Évêque a de nouveau attiré l’attention de jeunes sur certaines anti-valeurs en passe de devenir monnaie courante dans les milieux juvéniles ; il s’agit notamment de la loi de moindre effort, le non-respect du temps et la peur des responsabilités. Dans un dialogue paternel avec les jeunes, ces derniers ont promis de faire attention aux anti-valeurs précitées et de s’amender. 
Enfin, ils ont présenté leur présent à Monseigneur l’Evêque ; et selon la tradition, ils ont procédé à la proclamation des résultats d’un concours qui évalue le degré d’engagement pastoral de jeunes de toutes les paroisses du Doyenné. La victoire à son concours a donc été remportée par la commission des jeunes de la Paroisse Notre Dame de l’Annonciation de Tely.
Bonne et fructueuse Semaine Sainte à tous !

Abbé Richard Amalebondra
 































L'Abbé Reginald ALEMBE a défendu son mémoire de DES en philosophie

 C'était hier, samedi 19 mars 2016, à l'Université de Kisangani. L'Abbé Reginald ALEMBE AKUKU, prêtre d'Isiro-Niangara, et formateur au Grand Séminaire Interdiocésain Philosophat Saint Augustin de Kisanga, défendait mon mémoire de philosophie en vue d'un Diplôme d’Études Spéciales (DES).


Abbé Reginald ALEMBE
   La défense s'est tenue devant un jury composé de:

      1. Président : Prof BONGILO (Docteur en Philos orientation : Philosophie morale, philosophie de l’éducation)

    2. Secrétaire : Prof ATEKAMI (Docteur en philos. Orientation : Anthropologie et philosophie africaine)    
                                                               3. Directeur : Prof MAIDIKA (Docteur en Philosophie. Orientation : Métaphysique)
     4. Membre : Prof LOPUNDE (Docteur en Langues et littératures françaises). 






Intitulée « L’affirmation originaire et la brisure de la subjectivité dans la philosophie de Paul Ricœur », le travail défendu par l'Abbé Alembe porte sur la question du sens de l’expérience de l’homme total ou de l’expérience totale de l’homme comme puissance d’affirmation et comme subjectivité brisée. Il s’agit de comprendre avec Paul Ricœur que l’affirmation originaire se caractérise, au-delà de la contradiction existentielle et de la brisure, par le pôle d’infinitude à partir duquel se construit la subjectivité humaine. C’est seulement à partir de ce mélange de finitude et d’infinitude que peut se justifier le sentiment fondamental de non-coïncidence de soi à soi qui caractérise essentiellement la subjectivité humaine.

            Le concept d’affirmation originaire désigne ainsi la puissance d’affirmation constitutive de l’homme par laquelle il traverse la négation existentielle, vectrice de tristesse d’être, sous le mode de la joie. L’affirmation originaire consiste, pour l’homme, à se positionner comme capable d’exister dans une situation de finitude et de contradiction empreinte de tristesse, c'est-à-dire comme capable d’affirmer joyeusement son être, son être-soi, son être-chair et son être-au-monde.

C’est donc la résistance au néant ou à la néantisation, caractéristique du concept d’affirmation originaire, qui est l’objet de notre recherche sur la brisure de la subjectivité humaine. L’anthropologie philosophique de Paul Ricœur est ainsi présentée comme une anthropologie du « Oui » au-delà du « Non » de l’existence humaine, c'est-à-dire au-delà de la brisure du sujet humain.


Sur le plan théorique, le travail donne l’occasion de reposer à nouveau frais la question de l’être de l’homme qui a été obnubilée par la philosophie moderne de la représentation. Celle-ci s’est plus penchée sur le sujet pensant et constituant, et moins sur la densité ontologique de ce sujet. Aujourd’hui encore, la question de l’être de l’homme est de plus en plus en train d’être oubliée, dans un monde marqué par le progrès réalisé dans le domaine de la science et de la technique, de l’informatique et de l’imagerie médicale. Du coup, l’homme moderne a plus de mal à accepter l’échec et les aléas de l’existence. Il est dès lors question de comprendre et de faire comprendre que l’homme doit vivre le vrai sens de son existence en acceptant toutes les négations qu’il ne peut jamais totalement supprimer tant qu’il reste homme. La synthèse est donc théoriquement possible, dans l’existence de l’homme, entre la négation et l’affirmation, entre l’échec et la réussite, entre la liberté rationnelle et la nécessité existentielle.

Sur le plan pratique, la présente étude permet à l’homme, en général, et à l’homme négro-africain en particulier, d’avoir une vision réaliste de la vie et de l’existence, qui implique un haut niveau d’aspiration et de confiance en soi et en ses forces créatrices. C’est dans l’affirmation de soi et de ses capacités, et dans l’action consécutive à cette affirmation que l’homme peut se sentir responsable de ses succès et de ses échecs. C’est également en tant qu’affirmation qu’il peut avoir le courage de dépasser ces échecs et de ne pas sombrer dans le désespoir ou dans le suicide. La réflexion sur l’affirmation originaire et la brisure de la subjectivité est donc une invitation à l’action et au refus de confondre le bonheur et la réussite avec la vie facile, sans peine ni contradiction.

Par ailleurs, cette étude intéresse également tout chercheur en anthropologie philosophique, en métaphysique, en herméneutique, en phénoménologie existentielle et en philosophie réflexive. En effet, la question de la subjectivité se pose dans tous ces domaines de recherche. Ce travail, qui met en évidence la puissance d’affirmation constitutive de l’homme, fournit au chercheur un instrument théorique pour l’approfondissement du thème de la finitude, de la faillibilité et du mal, que Paul Ricœur aborde dans l’eidétique de la volonté (c'est-à-dire en deçà des actes posés), et pour la discussion de tous les thèmes liés au problème de la subjectivité humaine.
           

        MENTION OBTENUE : GRANDE DISTINCTION